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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/166

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nue au-dedans de moi ; le besoin de fixer mes pensées, m’éveille presque autant que le besoin de te les faire parvenir ; si tu crois mon esprit égaré, si tu lis un jour ces lignes, et si l’histoire de ma vie, depuis deux jours, te paroît le récit romanesque d’une imagination en délire ; est-ce ma faute ? excuse ma destinée qui a rendu la vérité invraisemblable.

Tu m’as laissée enfermée dans le cabinet ; environ une heure après, j’entends ouvrir la porte de l’escalier ; un bruit d’armes, des voix d’hommes, et la femme avec eux, qui leur disoit : — Qu’est-ce que vous chercherez ici ? il n’y est pas ; quand vous mettrez tout sans dessus dessous ; tenez, voilà les armoires, regardez ; si votre commandant n’avoit pas été un vieux fou, ça ne seroit pas arrivé. Dieu est juste ;