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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/179

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bien, dit-elle, il n’y a pas à balancer ; vous n’avez que ce parti l’un et l’autre. Quand je vous dirois de vous séparer ; vous n’en feriez rien. Je prévois bien d’autres embarras dans votre famille ; mais ceci est le plus pressé. — Tu n’as pas d’autre parti à prendre, dit le cavalier, après ton affaire du commandant ; dans trois jours, ton signalement sera à vingt lieues à la ronde, et dans huit jours à toutes les armées ; si tu es pris, tu es perdu. Nous regardions tous Maurice, qui ne répondoit rien. — Eh bien ! lui dis-je, à quoi vous décidez-vous ? — À vous suivre jusques-là, dit-il, ne m’en demandez pas plus. — C’est assez, dit la nourrice, elle a été assez long-temps votre prisonnière ; vous serez le sien. Mais, nous n’y sommes pas ; voyons, combien avons-nous d’ici à