Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/191

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elle avoit veillée pour nous, car Maurice dormoit encore ; sa joue étoit posée sur mes pieds ; il crut apparemment que je n’étois pas encore éveillée ; je le vis se détourner doucement en me regardant ; nous résolûmes de n’aller à la Loire que le soir, parce qu’on ne la passe point après le coucher du soleil. Nous vîmes encore du mouvement de troupes sur le chemin ; la bonne prit le devant, et nous laissa sur le bord du bois ; et il fut convenu que, si de la hauteur où nous étions, nous la voyons faire quelques pas vers nous, puis retourner à la rivière, c’étoit signe que nous pouvions descendre en sûreté ; elle avoit apperçu des pêcheurs qui travailloient près de leur bateau ; elle espéroit pouvoir convenir avec eux ; les choses s’arrangèrent, et nous ga-