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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/192

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gnâmes l’autre bord sans événement.

Nous devions faire onze lieues jusques à Château-Gontier, et nous espérions peu y atteindre au jour ; nous fîmes deux lieues, et nous arrivâmes dans un gros village ; la nourrice nous laissa derrière à l’entrée, et fut avec le cheval renouveller un peu sa provision et la nôtre ; Maurice et moi le traversâmes à pied, et attendîmes à l’autre extrémité ; nous fîmes encore trois lieues en suivant la route, moi toujours sur la monture, car je commençois à souffrir aux pieds ; Maurice nous fit faire halte à une croisée de chemin ; il observa que cette position nous étoit favorable, pour nous détourner de celui où nous entendions quelque bruit ; nous entrâmes dans un terrein clos de hayes, et après une heure environ de séjour, nous reprî-