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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/193

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mes la route ; la lune se levoit ; nous entendîmes dans l’éloignement un bruit de chevaux ; Maurice écouta un moment, et jugea que c’étoit une troupe en marche ; la femme voulut retourner sur nos pas, Maurice s’y opposoit, en disant que nous ne pouvions éviter d’être joint ; elle n’insista pas, et dit : — laissez-moi faire, et vous autres seulement, répondez comme moi ; — elle me fit descendre, mit sur le cheval Maurice, et l’enveloppa de son manteau. — Vous êtes, nous dit-elle, ma fille et mon gendre, que je ramène de l’hôpital d’Ingrande, chez moi ; la troupe n’étoit plus qu’à vingt pas de nous ; on nous cria : qui vive ? Maurice répondit. La première troupe n’étoit que de quatre hommes, qui nous dirent : — passez, vous parlerez au commandant ; et ils s’arrê-