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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/194

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tèrent derrière nous. Je te tromperois, mon amie, si je niois que je n’eusses grand’peur. La pâle lumière de la lune m’étoit sans doute nécessaire, pour déguiser la pâleur de mon visage. La bonne nourrice se mit à la tête du cheval, et s’arrêtant devant le premier de la troupe : — Citoyen, dit-elle, on nous a dit de vous parler. — Elle répondit aux questions comme elle en étoit convenue. Le commandant, s’adressant à Maurice, lui dit : — où allez-vous ? — vous le voyez, dit-il un peu brusquement, où l’on me mène. Deux cavaliers mirent pied à terre, défirent son manteau, il leur montra son bras ; sa manche fendue et rattachée avec des cordons, répondit pour lui ; ils tatèrent son bras : — doucement, dit-il, camarades, vous appuyez un peu fort. —