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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/196

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à Château-Gontier, de jour ; — je craindrois, dit-elle, si vous étiez vus en entrant, je suis trop connue, et je n’aurois rien de bon à dire ; j’aurai assez à faire d’expliquer comment je quitte mon mari à vingt lieues d’ici ; pour aujourd’hui, voici ce que nous pouvons essayer : nous devons être assez près d’un couvent de moines, qui a été acheté par un riche marchand de chez nous, et dans lequel il a établi une manufacture de cuivre battu ; il n’y a là ni bourg ni village, et ses ouvriers sont à lui. Mon mari lui a rendu quelques services dans la révolution, et je le connois pour un brave homme ; quand nous serons près, j’irai sonder le terrein. — Nous repartîmes, l’homme n’étoit pas chez lui ; nous entendîmes alors un bruit de coignée dans le bois et peu loin