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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/197

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de nous ; Maurice y alla et revint ; — j’ai trouvé notre gîte, dit-il, moins brillant à la vérité qu’une abbaye de moines, mais plus sûr peut-être ; nous le suivons et nous arrivons à une clairière ; au milieu étoient bâties deux huttes en bois, servant de demeures à deux ménages ; c’étoit un établissement de sabotiers, qui, selon l’usage du pays, achevoient leur campagne d’été dans leur manufacture.

Les bonnes gens furent un peu effrayées à notre arrivée, et les enfans se sauvèrent ; l’habit et le sabre de Maurice en imposoient ; on nous fit peu de questions, et l’on crut ce que nous voulûmes dire ; nous sçûmes bientôt que nous n’étions qu’à une lieue de Château-Gontier ; notre vin, partagé avec nos hôtes, aida la connoissance et la confiance ; et sans l’habit