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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/92

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peuvent ; je t’ai dit comme ce bon homme m’emmena tout de suite chez lui ; à notre arrivée il dit à sa femme : — Tiens, voilà la femme de Maurice que je t’amène, il faut que nous la gardions jusqu’à son retour, car il l’avoit laissé, sans le savoir, en mauvaise maison… — Suffit. — Si je n’ai pas puni l’hôtesse, c’est que je n’en ai pas eu le temps.

Tu rirois presque de mon établissement ; la bonne dame est blanchisseuse et vend du vin ; nous occupons à nous deux la moitié de son lit, c’est-à-dire que l’autre moitié est roulée le jour dans un coin, et étendue le soir pour son homme. Je n’ai jamais tant entendu jurer ; à cela près, comme je t’ai dit, ce sont les meilleures gens du monde. Dès qu’elle sut mon aventure… — Ah bien ! elle est heureuse