Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Mon père ajouta : — ô je l’estime beaucoup ; — et moi, ma chère, je me retirois en arrière, en respirant l’air de la porte entr’ouverte, pour ne rien perdre de ce que je venois d’entendre. Tu sens bien que ce discours n’a pas nui à Maurice, dans l’esprit de mon père ; la douce union qui a toujours régnée entre lui et ma mère, l’a habitué à aimer, à estimer tout ce qu’elle honore de sa bienveillance, bien persuadé qu’elle ne se trompe jamais ; et je crois qu’il a raison ; elle a un tact et un sentiment qui lui tiendraient lieu d’esprit, si elle n’en avoit pas. Je ne puis te dire avec combien de plaisir, je vois la manière dont mon père en use avec notre gendarme : il s’en empare continuellement, le mène promener, lui annonce les projets de changemens qu’il compte faire