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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/160

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Oh ! que n’es-tu ici ? quoi ! nul moyen, nulle espérance de te voir ?

LETTRE XLII.


Maurice est parti ; il est parti ce matin ; je l’ai appris à mon réveil : hier j’ai lu dans ses yeux un sentiment pénible, et je l’ai interrogé inutilement ; en se retirant, le soir, comme il montoit l’escalier avec nous, il prit furtivement ma main et le pressa sur ses lèvres ; ce mouvement m’étonna ; je le regardai, et lui répondis par un serrement de main ; il resta en arrière, redescendit, et je ne l’ai plus revu ; peut-être ne le reverrai-je jamais. C’est la nourrice qui me l’a appris ce matin : elle étoit chargée, par lui, de