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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/161

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me dire seulement, qu’il étoit obligé de s’éloigner, et que je le plaindrois et l’approuverois, s’il lui étoit permis de me dire ses motifs. La nourrice l’a questionné inutilement, sur le terme et la durée de son absence ; elle n’a pu en savoir davantage. Ce départ secret a l’air d’une fuite. Pourquoi m’en inquiéterai-je ? apparemment qu’il a ses raisons ; rebuté, peut-être, des incertitudes et des délais, il m’accuse, sans doute ; qu’importe s’il a tort ; ai-je rien à me reprocher ? oh ! non, mon cœur étoit à lui, ah ! tout à lui : puisse-t-il être heureux ; puisse mon souvenir l’accompagner ; je garderai le sien ; il me restera ; des jours si heureux passés ensemble ! mais, tout cela est fini ; conserve mes lettres ; je serai peut-être bien aise un jour de les revoir. Je regrette la prairie