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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/164

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a éprouvé ; le tien est le dépositaire de tous mes secrets… Cela me fait du bien, de t’écrire, ma bonne Clémence… Il avoit l’air triste, la dernière fois que je l’ai vu ; ses yeux brilloient à travers un voile humide ; je crois qu’il avoit pleuré ; tu le verras ; tu reviendras avec lui ; prends garde ; tu sais bien qu’il y a danger pour lui, s’il étoit reconnu : c’est moi qui en suis cause ; sans moi, il n’eût jamais été exposé ; que d’embarras je lui occasionne ; mais il n’y a point de regret ; son cœur est si bon, si pur, si honnête… — Oh ! ma mère, quand vous le connoîtrez, vous l’aimerez aussi ; j’aurois été si heureuse ! qu’il le soit, du moins… On m’inquiète, on me tourmente ; je ne puis être seule un instant… Pourquoi tant de monde autour de mon lit ?… Toujours cacher