Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/172

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m’habilla : tu le connois, c’est Coste ; celui qui a toujours été embarqué avec mon père. Je vis ensuite faire des préparatifs dans ma chambre ; on apporta un livre sur la table ; on para un autel ; et pendant ces préparatifs, Coste ne me quitta point : il me fit prendre quelques alimens, et me répéta plusieurs fois que la cérémonie de mon union avec Maurice, alloit se faire. Un moment, je fus si émue, que je tombai de mon siège, sur mes genoux, les bras levés vers le ciel ; et la nourrice me les soutenoit, car j’étois encore foible ; je dis à haute voix, cette prière : — Ô mon Dieu ! faites que je sois toujours digne du bonheur que vous m’envoyez, en me rendant à la vie. — Peu de temps après, je vis entrer l’auguste appareil : le prêtre, revêtu de ses habits, étoit suivi de