Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/173

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ma famille : Maurice étoit au milieu d’eux, et les paroles sacramentelles de notre union, ont été prononcées sur nous. Je suis à lui, j’appartiens à l’homme que mon cœur a aimé et choisi ; le ciel même en est garant. Ton heureuse amie, ne désire plus que toi. Tout cela s’est passé hier ; cette nuit Maurice est resté dans ma chambre, avec ma mère, la nourrice et le médecin : le calme de l’ame m’a rendu le repos du corps, et des forces. Ils me laissent t’écrire, mais je sens combien de détails te manquent, et que ma tendre amitié a besoin de te donner. Ma mère t’écrit les faits ; mais elle me laisse à te dire les sentimens, les affections, le charme qui les accompagne et qui les anime : demain, on me promet plus de liberté, et de ne plus me compter mes lignes. Clémence,