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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/188

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tes retards, méchante, il faut pourtant, sans toi, faire demain, toutes les cérémonies ; car c’est demain que je vais promettre civilement à Maurice, de le reconnoître pour mon seigneur et maître. Mon frère, ce matin, en plaisantant, l’engageoit à prendre un ton plus grave, et à n’être plus tant aux petits soins ; tu vois, ma chère, que si je ne t’ai pas bientôt, pour me défendre, il faudra tout-à-fait abandonner mon rôle. C’est hier que la famille de Maurice est arrivée ; nous étions encore à déjeûner, quand nous les apperçûmes qui traversoient la terrasse : tout le monde fut aussitôt levé. Maurice étoit sorti un moment avec mon frère ; ainsi il ne fut pas présent au tendre accueil de mes parens ; je vis que les siens y étoient sensibles : en un instant ils