Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/189

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furent de la famille, et le ton de la bonne confiance existoit déjà entre nous, quand mon mari et mon frère revinrent ; après leurs embrassemens, Maurice me prit la main, et me présenta à son père, qui lui dit : — mon fils, vous m’avez bien de l’obligation de vous avoir mis au monde, et de vous avoir fait un honnête homme ; nous en recevons aujourd’hui la récompense, et je bénis le ciel de m’avoir donné un fils qui rend mes derniers jours si beaux. — Madame, en s’adressant à ma mère, vous permettez que j’embrasse ma fille, et que je vous présente celle que j’ai élevé dans ma chaumière. — Je reçus son embrassement paternel, dans toute la sensibilité de mon cœur, et partageai, avec ma mère, les plus tendres carresses à la jeune sœur, qui d’abord,