Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/24

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restent à souffrir… Chère Clémence ! que sont les hommes ? que leur cruel orgueil a fait de victimes… Ne crois pas que je rougisse jamais de ce que j’ai fait, ma raison l’approuvoit, et mon cœur n’a marché qu’avec elle ; si j’étois seule, je serois fière de mes sentimens ; je les lui devois tous ; je ne pourrois supporter l’idée qu’il me crut capable d’un calcul odieux, qui l’éloigneroit de moi. Non, non, ma chère, toi, qui es ma seule amie, toi la seule, à qui je puisse montrer ce cœur tel qu’il est, entends ses sermens : jamais un seul moment il ne sera coupable à son égard ; je ne serai point sa femme malgré ma famille ; jamais mes respectables parens n’ont eu à se plaindre de moi, et j’espère mourir comme j’ai vécu ; mais, ma Clémence, jamais une autre union