Aller au contenu

Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ne me rendra ce que je perdrois, jamais d’autres liens ne me donneront un bonheur qui ne seroit plus fait pour moi ; j’aime à penser, qu’au milieu de ses peines, il ne m’en accusera pas ; qu’il sentira que je suis autant leur victime que lui ; je partagerai tout, et rien ne me coûtera pour le faire parvenir à ce qu’il desire, et qu’il a si bien mérité. Sans plus lui en parler, je ne néglige rien de ce qui peut lui prouver que je n’ai point changé ; et pour lui ôter ces inquiétudes, je lui peins la joie où seront mes parens en me revoyant, et combien ils sont bons et sensibles. Il m’écoute avec attendrissement ; je le vois s’efforcer de me cacher ses doutes, craindre même de détruire ce qu’il croit une erreur, et me savoir gré de ce que j’imagine faire pour lui ;