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LETTRE XXXII.

De la Forêt de Lamballe, 20 brumaire, an 4 républicain.


Maurice a voulu me fuir, nous échapper. J’avois des soupçons, et je m’accusois d’injustice. Il est temps que tout ceci prenne fin ; bientôt ma pauvre tête ne seroit plus en mesure avec tout ce que le sort lui envoie. Nous avions dîné hier, seuls, c’est-à-dire, notre ordinaire accoutumée, la nourrice, Maurice, et Lapointe. Maurice avoit mangé avec plus de hâte qu’il n’a coutume ; il parloit peu ; la nourrice et le soldat le regardoient, et se regardoient avec un air d’intelligence ; moi seule, semblois ne pas