Aller au contenu

Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/72

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

croire, que votre perte me seroit cruelle, et qu’en vous éloignant de moi, vous me laisseriez au moins le poids insupportable d’une reconnoissance, que vous m’ôteriez tout moyen d’acquitter. Je pourrois vous dire encore, qu’il m’étoit permis d’exiger, d’espérer, du moins, que vous mettriez quelque prix à la récompense qui vous étoit promise. Si j’ai eu tort de le prétendre, je ne veux plus de vous, qu’une grace ; une seule : répondez-moi, Maurice, pourquoi voulez-vous me quitter ?…

J’y étois préparé, dit-il, mais non pas à vous revoir, et je sens que l’épreuve est trop forte ; Louise, (ce nom me frappa au cœur ; aucune voix d’homme ne me l’avoit encore donné) Louise, j’ai voulu vous quitter, parce que votre bonheur doit m’être préférable