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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/74

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prendre, je ne le pourrois peut-être plus quand cela seroit nécessaire ; il se leva, et… je le retins ; Maurice, Maurice ; il n’est plus temps ; ramène-moi donc à Cholet ; homme injuste, que veux-tu de plus ? demeures, non parce que tu le dois, mais parce que je le veux ; oses me répondre ? Il ne me répondit point, ma chère ; il resta long-temps la tête appuyée contre un arbre ; il étoit dans un trouble et dans une agitation qui m’effrayèrent ; enfin, se tournant vers moi, il tomba sur ses genoux et se trouva aux miens ; eh bien, dit-il, je vous abandonne donc à mon sort ; n’oubliez pas au moins, n’oubliez pas que je voulois renoncer à tout mon bonheur pour ne pas exposer le vôtre ; maintenant je ne dois plus avoir de volonté ; je vous suivrai ; nous nous suivrons, lui