Aller au contenu

Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/84

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la précède et l’assure, est signé. Demain nous partons pour notre demeure paternelle, et mon cœur ne bondit pas de joie ; si je l’interroge vainement sur la cause de son immobile tranquillité, il ne me répond pas ; il s’obstine à se taire. Je suis, je crois, incertaine, d’être bien éveillée ; je crains un songe, et que mon réveil ne m’apprenne que j’ai rêvée. Aurois-je donc des intérêts secrets, plus chers que… Non,… non… J’aime, avant tout, ce que je dois aimer ; un sentiment nouveau ne fait qu’ajouter à tous ceux que la nature m’a donné. Les craintes, les inquiétudes m’obsèdent ; il est vrai, elles viennent sans cesse se placer entre le bonheur et moi. Importunes, éloignez-vous. N’appartiens-je donc, qu’à une seule affection ? mon cœur est-il si rétréci, qu’il