pas, je ne te conjure pas ; je demande, je commande, au nom de la douce et sainte amitié, qui fait que nous appartenons l’une à l’autre. Si je suis foible, qu’importe, tu seras forte ; si ma raison s’égare, j’aurai la tienne ; je vis en toi, hé bien, j’agirai en toi ; je penserai, je sentirai en toi. Viens donc, puisque tu réponds de moi, sinon, je m’en prends à toi, de tout ce qui n’aura pas un succès heureux ; je ne m’accuserai point ; je me plaindrai de toi, et je t’accuserai. Nous serons trois ou quatre jours en route, et je ne t’écrirai point ; ma première datte doit être de la maison paternelle, après que j’en aurai baisé le seuil de la porte ; Adieu, à te revoir, à t’attendre, à t’espérer ; mon amie, ma Clémence, cousine, ma chère ; tous les noms de l’amitié viennent se
Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/87
Apparence