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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/95

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meubles tels qu’ils étoient alors : ton fauteuil habitué, ton grand chapeau de paille, jetté sur le lit, le grand schal attaché à la fenêtre, le côté de jalousie que tu voulois qui fut fermé, pour éviter la réverbération du canal, je n’oubliois rien : je me plaçois ensuite à côté du secrétaire, avec mes livres d’études : j’ouvris justement, celles de la nature ; toutes les réflexions touchantes que tu faisois, en les lisant, me revinrent, mes souvenirs me donnèrent une de tes douces leçons, et pour un moment, je fus seule avec toi et l’auteur de cet aimable ouvrage. Je ne sortis de cette rêverie, que pour me livrer à l’espoir de la réaliser bientôt ; chère Clémence, le bonheur a aussi besoin de calme : à mesure que je me retrouve avec moi, je le savoure avec plus de