Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/97

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plus rien faire pour moi que je ne l’ignore ? voudrois-tu te dérober à la reconnoissance, et me faire douter de quelle main vient le bienfait ? Cousine, cette délicatesse qui a de la grace dans la société, deviendroit un outrage entre nous, et je t’en veux presque de m’avoir fait un mystère de tes soins et de ta prudence pour instruire ma mère ; méchante, que de tourmens et de peines tu m’aurois évité, en me disant un mot ; mais si je te gronde du secret que tu m’as fait, il faut te donner le plaisir d’en savoir la suite ; je devrois bien aussi me taire sur le succès, et te laisser à toi-même le besoin de me l’apprendre ; mais je n’ai pas ta force, et je ne puis mettre plus loin le récit de notre réception à la maison paternelle.