Page:Énault, Feuillet, Ferrier, Labiche - Le chien du capitaine, La fée, Le codicille, Le major Cravachon, 1897.djvu/234

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Scène III.

PONTGOUIN, puis MARIE, puis PITOU.

Pontgouin. J’ai idée qu’il la démolira, moi, pour réunir les deux héritages !… Ce qui fera une belle terre, d’un seul tenant, la plus belle du Poitou ! Et, puisqu’il aime madame de Chantenay… eh ! bien, ce sera lui le berger d’Arcadie qu’elle épousera peut-être !… C’est elle !… et elle rit ! L’administration est évincée !…

Marie, entre en riant. E finita la commedia !

Pontgouin. Le sous-préfet ?…

Marie. Il s’est enfui… et court encore !… Vous verrez qu’il va demander son changement !

Pontgouin, voyant entrer Pitou. Pitou ! déjà !… (Il lui fait signe.) Chut ! (Bas.) Vous n’avez pas remis ma lettre ?…

Pitou, Pitou, bas. Au contraire ! en mains propres, à M. de Morières, que j’ai rencontré, qui venait.

Pontgouin, à part. Eh ! j’ai écrit à temps !… Laissons lui le champ libre !… (À Pitou.) Venez, mon garçon !

Marie, apercevant Pitou. Vous avez des secrets avec Pitou ?

Pontgouin. Oui ! nous ménageons un procès à votre voisin !… (À Pitou.) Allons voir les dégâts !

Ils sortent.