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Page:Étude militaire, géographique, historique et politique sur l'Afghanistan.pdf/36

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onze branches vers le 24° de latitude nord et le 64°, 66’ de longitude est.

Les villes principales qu’arrose l’Indus appartiennent à l’empire des Indes ; ce sont : Attok, Dera-Ismail-Khan, Dera-Ghasi-Khan, Mithan-Kot, Bakar, Hyderabad.

La largeur du fleuve à Attok est déjà de 900 pieds ; lorsqu’il rentre, au-dessous d’Altok, dans la région montagneuse, son lit se resserre un peu, mais il acquiert alors une grande profondeur et son courant est très-rapide.

La navigation de l’Indus est très-développée. Un service régulier de bateaux à vapeur relie entre elles toutes les stations militaires qui se trouvent sur ses rives.

Les grands affluents qu’il reçoit sur sa rive gauche et dont je n’ai pas à parler ici, ainsi que les chemins de fer de Delhi à Lahore, Rawal-Pindi et Peschawar, de Lahore à Moulten, Bawalpar, Khampar et Hyderabad, mettent les places qu’il arrose en communication avec toute l’Inde anglaise.

Les principales rivières afghanes qui se jettent dans l’Indus sont, en partant du nord, la rivière de Caboul ou Caboul-Daria, le Kurum et le Gomul.

Le Caboul-Daria prend sa source à une centaine de kilomètres à l’ouest-sud-ouest de Caboul, dans le massif du Koh-i-Baba, par 34°, 30’ latitude nord et 66° longitude est environ. Il est appelé, dans cette première partie de son cours, Djouï-Chir (Tête de la rivière).

Le Caboul-Daria arrose la ville de Caboul, a pour tributaires, à droite, la rivière de Logar ; à gauche, celle de Pandschir ; se dirige ensuite, de l’ouest à l’est, à travers une riche vallée ; baigne Djellalabad, Lalpoor ; longe l’extrémité des monts Sefid, qui portent alors le nom de monts du Khyber ; entre dans la plaine de Peschawar, ville qu’il laisse à quelques kilomètres sur sa droite, et va se jeter dans l’Indus, en face d’Attok.

Depuis son point de réunion avec le Pandschir jusqu’à Atlok, le Caboul-Daria reçoit plusieurs affluents dont les plus considérables sont : à droite, le Surck-Ab (Rivière rouge) ; à gauche, le Khounar, qui descend du Tchitral, et enfin l’importante rivière de Landaï.

La longueur du cours du Caboul-Daria est d’environ 500 kilomètres. Cette rivière peut porter des bateaux depuis Caboul jusqu’à l’Indus ; mais son cours torrentueux, les nombreux rapides qu’on y rencontre, les rochers qui encombrent son lit en certains endroits en rendent la navigation pénible et même quelquefois dangereuse.

« Le bassin de la rivière de Caboul présente dans son ensemble une configuration vigoureusement accentuée. Il faut y distinguer