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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/19

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change tout au gré de ses desirs ; et l’on croiroit que c’est pour présider à ces philosophes, que les Fées ont été imaginées.

Cette critique est chargée si on l’aplique à Descartes ; et on dira sans doute que j’aurois dû choisir un autre exemple. En effet, nous devons tant à ce génie, que nous ne saurions parler de ses erreurs avec trop de ménagement. Mais enfin il ne s’est trompé, que parce qu’il s’est trop pressé de faire des sistêmes ; et j’ai cru pouvoir saisir cette ocasion, pour faire voir combien s’abusent tous ces esprits qui se piquent plus de généraliser que d’observer.