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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/23

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Que si les bêtes sentent, elles sentent comme nous.===

[435] Si les idées que M. de B. a eues sur la nature des animaux, et qu’il a répandues dans son histoire naturelle, formoient un tout dont les parties fussent bien liées, il seroit aisé d’en donner un extrait court et précis ; mais il adopte sur toute cette matiere des principes si diférens, que quoique je n’aie point envie de le trouver en contradiction avec lui-même, il m’est impossible de découvrir un point fixe, auquel je puisse raporter toutes ses réflexions.

J’avoue que je me vois d’abord arrêté : car je ne puis comprendre ce qu’il entend par la faculté de sentir qu’il acorde aux bêtes, lui qui prétend, comme Descartes, expliquer mécaniquement toutes leurs actions.

Ce n’est pas qu’il n’ait tenté de faire connoitre