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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/26

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qu’elles sentent, veut-il seulement dire qu’elles se meuvent à l’ocasion d’un choc ou d’une résistance ? l’analise du mot sentir, sembleroit le faire croire.

Dans le sistême de Descartes on leur acorderoit cette espece de sentiment, et on croirait ne leur acorder que la faculté d’être mues. Cependant il faut bien que M. de B. ne confonde pas se mouvoir avec sentir. Il reconnoit que les sensations des bêtes sont agréables ou désagréables. Or, avoir du plaisir et de la douleur, est sans doute autre chose que se mouvoir à l’ocasion d’un choc.

[437] Avec quelque attention que j’aie lu les ouvrages de cet écrivain, sa pensée m’a échapé. Je vois qu’il distingue des sensations corporelles et des sensations spirituelles ; qu’il acorde les unes et les