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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/29

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si elle en détruit, ou en fait naître l’action, si le sens matériel, qui fait tout dans l’animal, ne fait dans l’homme que ce que le sens supérieur n’empêche pas, s’il n’est que le moyen ou la cause secondaire de toutes les actions.

Heureusement pour son hipothese, M. de B. dit, quelques pages après, in-4°, p. 73, 74 ; in-12, p. 104, 105, que dans le tems de l’enfance le principe matériel domine seul, et agit presque continuellement…. que dans la jeunesse il prend un empire absolu, et commande impérieusement à toutes nos facultés…. qu’il domine avec plus d’avantage que jamais. Ce n’est donc plus un moyen, une cause secondaire ; ce n’est plus un principe infiniment subordonné, qui ne fait que ce qu’un principe supérieur lui permet ; et l’homme n’a tant de peine à se concilier avec lui-même, que parce qu’il est composé de deux principes oposés.

Ne seroit-il pas plus naturel d’expliquer nos contradictions, en disant que, suivant l’âge et les circonstances, nous contractons