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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/28

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l’unité de l’être sentant ; elle supose une seule substance simple, modifiée diféremment à l’occasion des impressions qui se font dans les parties du corps. Un seul moi formé de deux principes sentans, l’un simple, l’autre étendu, est une contradiction manifeste ; ce ne seroit qu’une seule personne dans la suposition, c’en seroit deux dans le vrai.

Cependant M. de B. croit que l’homme intérieur est double, qu’il [438] est composé de deux principes diférens par leur nature, et contraires par leur action, l’un spirituel, l’autre matériel ; qu’il est aisé, en rentrant en soi-même, de reconnoître l’existence de l’un et de l’autre, et que c’est de leurs combats que naissent toutes nos contradictions. In-4°, t. 4, p. 69, 71 ; in-12, t. 7, p. 98, 100.

Mais on aura bien de la peine à comprendre que ces deux principes puissent jamais se combattre, si, comme il le prétend lui-même, in-4°, t. 4, p. 33, 34 ; in-12, t. 7, p. 46, celui qui est matériel est infiniment subordonné à l’autre, si la substance spirituelle le commande,