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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/32

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Que dans l’hipothese où les bêtes seroient des êtres purement matériels, M. de Buffon ne peut pas rendre raison du sentiment qu’il leur acorde.===

M. de B. croit que dans l’animal l’action des objets sur les sens extérieurs en produit une autre sur le sens intérieur matériel, le cerveau ; que dans les sens extérieurs, les ébranlemens sont très-peu [440] durables, et pour ainsi dire instantanés ; mais que le sens interne et matériel, a l’avantage de conserver long-tems les ébranlemens qu’il a reçus, et d’agir à son tour sur les nerfs. Voila en précis les lois méchaniques qui, selon lui, font mouvoir l’animal, et qui en reglent les actions. Il n’en suit pas d’autres : c’est un être purement matériel ; le sens intérieur est le seul principe de toutes ses déterminations, in-4°. t.