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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/37

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que la connoissance est absolument nécessaire pour régler l’action même du sens intérieur, et pour donner au corps des mouvemens diférens, suivant la diférence des circonstances.

M. de B. ne le croit pas ; et s’il y a toujours eu du doute à ce sujet, il se flate de le faire disparoître, et même d’arriver à la conviction, en employant les principes qu’il a établis, In-4°, t. 4, p. 35, 36 ; in-12, t. 7, p. 48, 49.

Il distingue donc deux choses du sens : les unes relatives à la connoissance ; le toucher, la vue : les autres relatives à l’instinct, à l’apétit ; le goût, l’odorat : et après avoir rapellé ses ébranlemens, il reconnoît que le mouvement peut être incertain, lorsqu’il est produit par les sens qui ne sont pas relatifs à l’apétit ; mais il assure, sans en donner aucune raison, qu’il sera déterminé, si l’impression vient des sens de l’apétit. Il assure, par exemple, que l’animal, au moment de sa naissance, est averti de la présence de la nouriture, et du lieu où il faut la chercher par l’odorat, lorsque ce sens est ébranlé par