Aller au contenu

Page:Œuvres complètes de Delphine de Girardin, tome 6.djvu/441

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Gonzalès.

Ceux que je vous ai demandés ; j’attends.

Amédée.

Je les ai préparés sur la cheminée de monsieur… Je croyais que monsieur viendrait les prendre.

Gonzalès.

Quelle idée !

Amédée.

C’est là que je les mets toujours… Je ne peux pas préparer des gants dans une salle à manger.

(Il rentre dans la chambre.)
Gonzalès.

Il est d’une bêtise classique !

Amédée revenant et donnant les gants.

Voilà, monsieur.

Gonzalès.

Mon cousin Rodrigues Gonzalès va venir.

Amédée à part.

Le cousin de la pendule… je suis perdu !…

Gonzalès.

Vous lui direz que je suis sorti…

Amédée l’interrompant vivement.

Monsieur ne sort donc pas ?

Gonzalès.

Mais si… Qu’est-ce qui lui prend ?

Amédée.

C’est que monsieur ne me dit jamais de répondre qu’il est sorti, quand il ne sort pas ; alors je croyais…

Gonzalès.

Il fallait m’écouter et ne pas m’interrompre… Vous lui direz que je suis sorti plus tôt que je ne pensais sortir pour aller au Palais, voir mon avocat, mais que je serai ici à cinq heures… Entendez-vous ? Voyons, qu’est-ce que vous avez compris ?

Amédée.

Que monsieur était obligé de sortir plus tôt qu’il ne devait rentrer pour aller voir le palais de son avocat, qui serait ici à cinq heures.

Gonzalès.

Ah ! c’est trop fort ! c’est moi qui serai ici à cinq heures…