prix… j’ai assez tremblé comme ça… j’ai assez courbé la tête sous le joug… j’aime mieux la relever sous le couteau !
Un moment !…
Je ne veux plus me cacher, entends-tu… cela m’ennuie d’être lâche, à la fin !… Ouvre la porte.
Et moi aussi, cela me fatigue de jouer un rôle odieux !… Oui, tu as raison… moi aussi cela m’ennuie d’être lâche… Mieux vaut mourir avec courage… mourons ensemble !…
Femme !… femme !… tu sais bien ce qui me fait faiblir !… Toi, non, tu ne dois pas mourir… même avec courage… j’aurai la force d’être lâche encore pour te sauver !…
Merci !… Je vais donner le signal à Rosalie.
Scène III.
Ah ! quelle angoisse je sens… cette tâche est si rude… mais patience !… (Elle fait signe à quelqu’un par la fenêtre.) Il peut monter ici… Rosalie a compris… tâchons d’être un peu calme… Voilà le moment le plus odieux de cette vie de mensonge… plaire à nos bourreaux et ne pas trop leur plaire… cajoler ces tigres, écouter gracieusement de niaises horreurs… Ô mon pauvre proscrit ! comme il faut que je t’aime !
Le citoyen Rosette.
Donne de la limonade.
Salut, belle dame ; belle citoyenne, me permets-tu de te dire un petit bonjour avant l’heure ?… Je ne suis pas dans mon droit, mais je viens de notre fastidieuse séance, et je