Page:Œuvres complètes de Delphine de Girardin, tome 6.djvu/495

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De Langeais.

Tu pleures… À quoi penses-tu donc ?

Julie.

Je pense que je t’aime… oh ! comme je t’aime !… (Ils s’embrassent. On entend frapper.) Vite ! vite ! le divorce !

De Langeais.

Il est prêt.

Julie.

Tu es bien gentil… cache-toi !

De Langeais.

Épouse fidèle, ouvre à ton amant !… Défenseur de la liberté, rentre dans ton armoire !…

(Il disparaît dans sa cachette.)



Scène VI.

JULIE, FINOT.
Finot.

Citoyenne, c’est ta ci-devant belle-mère… la mère à l’ancien…

Julie.

Qu’elle vienne.

Finot.

Et les autres… la cousine Hilarine et les deux petits parents éloignés ?

Julie.

Qu’ils viennent tous !… je vais les recevoir !

Finot.

Ça va être drôle… Citoyenne, je voudrais être là pour voir comment tu vas les traiter !

Julie.

Tu peux rester. (Il sort.) Oui, il faut qu’on me croie sans pitié pour cette chère et noble femme. On me soupçonne déjà… on est sur les traces de Henri… si je faiblis devant sa mère, il est perdu ! Il faut le sauver aujourd’hui ! plus tard, je saurai bien sauver sa mère.

Finot rentrant.

Entrez, citoyennes.