Page:Œuvres complètes de Salluste (trad. Durozoir), 1865.djvu/202

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différente : Picem sulfure et txda mixlam. « Toeda, dit ce savant philologue, sing. numéro, hic sumelur non pro una aliqua face, sed pro materia ipsa, qua faces seu txix fiunt. »

Le président de Brosses cite à ce sujet un fragment de Quadrigarius, ancien historien antérieur à Salluste, et qui avait écrit, dans ses Annales, l’histoire du siège de Zama. En rapportant de quelle manière Metellus faisait soutenir ceux qui montaient à l’assaut par les frondeurs et par les archers, Quadrigarius remarque qu’en pareil cas ces sortes de troupes ont beaucoup d’avantage sur celle du même genre, qui défendent la muraille. « Car, dit-il, ceux qui se servent de l’arc et de la fronde ne peuvent jamais tirer juste de haut en bas. Leurs traits n’incommodaient que fort peu les soldats de Metellus ; au lieu que les coups de ces sortes d’armes, étant beaucoup plus sûrs de bas en haut, défendaient aux assiégés l’approche de leurs créneaux. »

(63). Sur le camp des ennemis.

Castra hostium. On a remarqué que cet endroit est du petit nombre de ceux où Salluste appelle les Romains les ennemis.

(64). Pour le meurtre de Massiva.

Voyez ci-dessus, ch. xxxv. Le lecteur a pu remarquer avec quel soin Salluste affecte de rappeler en peu de mots des circonstances qu’il a déjà rapportées, ce qui donne à sa narration quelque chose de l’exactitude du style archaïque. Le traducteur français doit respecter ce caractère particulier du style de notre auteur, et ne pas se permettre de rejeter ces répétitions, comme le P. d’Otteville l’a fait en cet endroit

(65). Des ambassadeurs sont envoyés au général romain

Salluste ne dit pas qu’ils furent gagnés par Metellus ; mais Frontin, dans un passage déjà cité, le dit positivement : Eodem Consilio usus est et adversus tertios. « Il suivit la même conduite à l’égard d’une troisième ambassade. » (Strat., liv. I, ch. VIII, n° 8.)

(66). Tous les sénateurs.

Les sénateurs qui se trouvaient à l’armée étaient les lieutenants du