Aller au contenu

Page:Œuvres complètes de Salluste (trad. Durozoir), 1865.djvu/221

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

(128). Arrivés à Rome, ses ambassadeurs.

Le président de Brosses cite un fragment curieux de Diodore de Sicile Sur cette négociation : « Des cinq ambassadeurs que le roi de Mauritanie avait envoyés à Utique, trois partirent pour Roma avec Octavius Ruson ; les deux autres retournèrent vers leur maître, à qui ils n’oublièrent pas de faire le récit de la manière généreuse dont Sylla en avait usé à leur égard. Leurs conseils achevèrent de décider l’esprit du roi, déjà fort en balancé, à faire sa paix en livrant Jugurtha, puisque Marius ne voulait entendre à aucun traité sans cette condition. Bocchus, pour se rendre plus sûrement maître de la personne du roi numide, renforça son armée, sous prétexte d’en envoyer une partie contre les Éthiopiens occidentaux, de qui les Maures avaient reçu quelque insulte. Il envoya en effet faire une course sur les terres de cette nation, qui habite le mont Atlas, et qui est fort différente des Éthiopiens orientaux. Iphicrates, à propos de cette expédition, raconte des choses fort extraordinaires sur les curiosités naturelles de ce pays-là ; il rapporte que les Maures y virent des chameaux-léopards, des serpents appelés par les naturels thises, gros comme des éléphants et de la figure d’un taureau (c’est peut-être le céraste ou serpent cornu) ; des roseaux si gros, qu’un seul de leurs noeuds contenait huit pots d’eau (ce sont des cannes de bambou) ; et une espèce d’asperge beaucoup plus grosse que toutes celles que l’on connaît, et dont le roi Bocchus fit présent à sa femme. »

(129). Massugrada, de la famille de Masinissa

Il était frère de Micipsa.

(130). D’après la foi punique.

Salluste me semble ici employer bien mal à propos cette expression injurieuse pour les ennemis de Rome, dans le récit d’une négociation où Sylla ne fit pas beaucoup d’honneur à la bonne foi romaine.

(131). Qui parla pour nous.

Il ne sera pas sans intérêt de reproduire les mêmes détails présentés d’une manière non moins piquante par Plutarque : « Sylla, dit