On voit qu’ici la poésie et l’histoire sont d’accord pour attribuer à des peuples au berceau des vertus supposées. Il ne faut que lire les commencements de l’Histoire romaine, dans Tite-Live et Denys d’Halycarnasse, pour s’assurer combien est flatté ce portrait tracé par Salluste. Sur ces mots, concordia maxima, d’Otteville a dit ; avec vérité : « Trouverait-on, dans les siècles qui précédèrent la destruction de Carthage, deux années où les Romains aient été parfaitement unis ? »
Saint Augustin, dans son Épître adressée à Marcellina, s’exprime ainsi : Dignum esset exsurgere civitatem quæ tot gentibus imperitaret : quod accepta injuria, ignoscere quam persequi malebani. Cicéron (Tuscul. v) : Accipere quam facere præstat injuriam.
Comparez cet aperçu moral de l’Histoire romaine avec les Fragments vi, vii, viii, ix et x de la Grande histoire de Salluste.
Caton, cité par Aulu-Gelle, avait dit : Avaritiam omnia vitia habere putabant (voyez Aulu-Gelle, liv. III, ch. i). Les mêmes idées que Salluste expose ici et dans le chapitre suivant se trouvent présentées en d’autres termes dans sa première lettre à César, passim.
On lit dans l’Epitome de-Tite-Live, livre LXXXIII : Recuperata republica, pulcherrimam viçtoriam crudelitate, quanta in nullo hominum unquam fuit, inquinavit. — Voyez aussi Valère-Maxime, liv. IX, ch. xi, n° 2 ; Plutarque, Vie de Sylla ; Salluste, dans sa deuxième lettre à César, ch. iv, an illa jusqu’à atque crudelia erant ; Lucain, Pharsale, liv. II, passim.
Ces expressions, et privatim et publice, se trouvent au commencement de la dernière Verrine : Quin Verres sacra profanaque om-