Page:Œuvres complètes de Salluste (trad. Durozoir), 1865.djvu/450

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accusent ; mais, comme je veux y mettre fin, j’invoque^au nom du droit des gens, ce qui nous appartient ; et, s’ils s’opiniâlrent, à le retenir, ne re- , courez ni aux armes : ni à là retraite, contentez-vous deneplus donnervolrc . sang : c’est _Jà _monayis._Qu’ils,.exerr ? cent,’ qu’ils .possèdent, comme ils l’entendront, lés commandements militaires ; qu’ils cherchent" des triomphes ; qu’avec les images de leurs arn cêtresils poursuivent Mithridate, Ser- : torius, fit les débrisjles exilésj point de périls ni de travaux pour ceux qui n’ont aucune part dans les^avantages ; à moins toutefois que cette loi improvisée sur les subsistances ne soit pour vos services une compensation. Or, par elle, à cinq mesures de blé a été estimée la liberté de.chacun de vous ; aussi bien la ration d’un prisonnier ne s’élève pas plus haut. En effet, par son exiguïté, elle esttout juste ce qu’il fau pour l’enÏT pêcher de mourir, en épuisant ses forces ;.. ainsi, pour vous, une si faible distribution- n’affranchit pas ~ des,embarras domestiques, et tout ce qu’il y a d’hoinmes laches se laissent abuser par une cnètive espérance. Mais, serait-elle abondante, cette largesse que l’on vous montrerait comme le prix de votre liberté, qui de vous serait assez faiblépour se laisser surprendre, et pour penser devoir quelque reconnaissance, à qui vous donne insolemment :ce qui vous appartient ? En effet, pour établir leur puissance sur la masse, ils n’ont pas d’autre moyen, et ils n’en tenteront pas d’autre.

Le piège n’en est pas moins à fuir. Ainsi, en même temps qu’ils cherchent des adoucissements, ils vous remettent jusqu’à l’arrivée de Cn. Pompée, de ce Pompée qu’ils, ont craint tant qu’ils l’ont vu au-dessus ; de leurs têtes, et qu’ils déchirent depuis, que leur frayeur est passée.. Èt-ils ne rougissent pas, cesvengeurs.de la liberté, comme .ils se. nomment, de voir que tant d’hommes n’osent, faute d’un seul, mettre un.terme à leur oppression, ou né puissent défendre leurs droits. Quant à moi, il m’est assez