Page:Œuvres complètes de Salluste (trad. Durozoir), 1865.djvu/480

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ennemis, voulût porter chez lui la guerre ; mais ses troupes s’y refusèrent obstinément, et il se borna à poursuivre le roi d’Arménie.

CDXX.
L’on était en plein été,

lorsque commença la seconde campagne contre Tigrane. Les deux rois, fidèles à la vieille tactique de l’Orient, où,

CDXXI.
Dès la plus haute antiquité, on s’est servi de chars armés de faux,

avaient fait fabriquer un grand nombre de ces machines, moins redoutables d’effet que d’apparence. Lucullus, après avoir ravagé l’Arménie, se présenta devant Artaxate. Les trois rois ligués vinrent pour dégager cette place, avec leurs forces respectives. C’était un spectacle que de les voir,

CDXXII.
Remarquables par la beauté de leurs coursiers et de leur armure,

précéder, sur un char élevé, la nombreuse et brillante élite qui leur servait de garde. Lucullus, frappé de ce spectacle, changea quelque chose à son ordre de bataille.

CDXXIII.
Il tira aussitôt de sa réserve des troupes pour renforcer le premier rang et le front de son armée

L’action une fois engagée,

CDXXIV.
On combattit à des reprises différentes,
CDXXV.
Les escadrons, selon la manœuvre ordinaire d’un combat, de cavalerie, chargeant tour à tour, puis se repliant, et, par. ce mouvement rétrograde, se donnant un champ plus -facile pour revenir à la charge.

Lucullus crut d’abord que la victoire allait lui être disputée ; mais la cavalerie légère des ennemis prit bientôt la fuite, et sa grosse cavalerie, commandée, par Tigrane en personne, ne tint pas longtemps. Les trois rois prirent la fuite, et ce fût Mithri-