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nement cette méthode seroit belle, mais elle est ab- solument impossible ; car il est évident que les pre- miers termes qu'on voudroit définir en supposeroient de precedens pour servir à leur explication, et que de mesme les premières propositions qu'on vou- droit prouver en supposeroient d'autres qui les pré- cédassent ; et ainsy il est clair qu'on n'arriveroit jamais aux premières. Aussy, en poussant les recher- ches de plus en plus, on arrive nécessairement à des mots primitifs qu'on ne peut plus définir, et à des principes si clairs qu'on n'en trouve plus qui le soyent davantage pour servir à leur preuve. D'où il paroist que les hommes sont dans une impuis- sance naturelle et immuable de traiter quelque science que ce soit dans un ordre absolument ac- comply.
Mais il ne s'ensuit pas de là qu'on doive aban- donner toute sorte d'ordre. Car il y en a un, et c'est celuy de la géométrie, qui est à la vérité inférieur en ce qu'il est moins convaincant, mais non pas en ce qu'il est moins certain. Il ne définit pas tout et ne prouve pas tout, et c'est en cela qu'il luy cède ; mais il ne suppose que des choses claires et constantes par la lumière naturelle \ et c'est pourquoy il est
��occurritur difficultati Pascalis de Resolutione continuata et ostenditur ad perfectas dcmonstrationes Ycritatum non requiri perfectos concep- tus rerum. »
I. Cf. Roberval : « Tout mot receu et confirmé par l'usage pour signifier une chose, s'il n'est équivoque, c'est-à-dire s'il ne signifie une ou plusieurs choses différentes, sera receu sans autre explication ou définition » (op. cit. p, 287).
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