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Page:Œuvres de Blaise Pascal, V.djvu/282

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266 ŒUVRES

sonne qui ne s’imagine, que ce que nous tenons maintenant de l’attrition n’ait esté de tout temps l’unique creance des fidelles. Et ainsi quand vous monstrez par nos Peres mesmes, qu’il y a peu d’annees que cette opinion n’estoit pas certaine, que faites vous autre chose sinon donner à nos derniers auteurs tout l’honneur de cet establissement ?

Aussi Diana nostre amy intime 1, a cru nous faire plaisir de marquer par quels degrez on y est arrivé. C’est ce qu’il fait p. 5. tr. 13. où il dit : Qu’autres-fois les anciens scholastiques soustenoient que la contrition estoit necessaire aussi tost qu’on avoit fait un peché mortel. Mais que depuis on a cru qu’on ny estoit obligé que les jours de festes. Et ensuite, que quand quelque grande calamité menaçoit tout le peuple : que selon d’autres on estoit obligé à ne la pas differer long temps quand on approche de la mort. Mais que nos Peres Hurtado et Vasquez ont refuté excellemment toutes ces opinions là, et estably qu'on ny estoit obligé que quand on ne pouvoit estre absous par une autre voye, ou à l’article de la mort. Mais pour continuer le merveilleux progrés de cette doctrine, j’ajousteray que nos Peres Fagundez præc. 2. 2[l]. 2. c. 4. n. 13. Granados in 3. p. contr. 7. 3 tr. 3. d. 3. sec. 4. n. 17. et Escobar tr. 7. ex. 4. n. 88 4. dans la pra-

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1. Cf. Arnauld, supra p. 11 : «.... Diana, votre bon amy». — Cf. le texte de Diana, supra p. 246 sq.

2. Toutes les éditions, par erreur [t].

3. B. tr. 3, manque.

4. Cf. ce texte d’Escobar, citant Fagundez et Granados, supra p. 244.