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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VII.djvu/289

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FACTUM POUR LES CURÉS DE PARIS. — INTRODUCTION 27S

cat général au Parlement, le i5, devant la Faculté de Théo- logie, qui nomma sur-le-champ des examinateurs, le i6 enfin, auprès des vicaires généraux du cardinal de Retz. Les curés de Rouen s'adressèrent en même temps à leur archevêque. Le 24janvier, le lieutenant-civil, peut-être pour prévenir les suites fâcheuses de ces requêtes, fit publier à son de trompe une ordonnance par laquelle étaient supprimés, et l'Apologie, parue sans privilège ni autorisation, et l'édition de 1667 qui contenait les Provinciales et les écrits antérieurs des curés. La commission élue par les curés de Paris fit un Extrait de quelques propositions tirées d'un livre intitulé Apologie etc., 10 p. in-4o, qui renferme plus de soixante propositions ran- gées sous dix-neuf titres. Elle rédigea aussi deux requêtes adressées au Parlement et aux vicaires généraux. Voici une des phrases de la seconde de ces suppliques : «... et d'autant que dans la Charge que les Supplians ont dans l'Eglise, et dans l'obligation indispensable où ils sont d'empescher de tout leur pouvoir toute mauvaise doctrine, non seulement contre la Foy, mais aussi contre les bonnes mœurs, desquels deux prir.cipes dépend le salut des âmes qui leur sont com- mises ; Et que les Auteurs de cette Apologie tendent visible- blement à leur oster toute créance parmy les Peuples, et à les rendre inutiles dans leurs fonctions, en incitant les fidelles à les considérer comme des ignorans, des factieux, et des Hé- rétiques, et à les fuïr comme des Loups et des faux Pasteurs, ainsi qu'ils ont la témérité de dire en propres termes page 176. De sorte qu'il leur est impossible de s'acquitter de leur devoir, si on ne reprime la hardiesse de ces Hommes ennemis, qui veullent semer la zizanie au milieu du bon grain, et jetter la division et le Schisme entre les Peuples et leurs Pasteurs. » Ces mêmes curés estimèrent qu'un factum * rendrait à leur cause de grands services. Ils le firent rédiger le 25 janvier

I. Richelet définit ainsi le mot: «Terme de Palais. Ecrit qui con- tient l'abrégé de quelque procès et qui en instruit les Juges qui doivent assister au jugement de ce procès. » Le factum dont il s'agit était destiné aux juges ecclésiastiques et aux membres du Parlement.

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