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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VIII.djvu/186

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170 ŒUVRES

tes ; de toutes lesquelles choses il sera cependant fort permis de douter, jusqu'à ce qu'il en paroisse d'autres preuves que des paroles. Et ainsi, puisqu'ils ont laissé passer le tems sans envoyer ni le vrai calcul demandé, ni aucune solution, ni aucune autre chose, et qu'ils nous ont ainsi laissez entièrement dans le doute s'ils ont en effet résolu nos questions, ou en quel tems ils les ont résolues, leurs faux cal- culs ne nous en donnant aucune marque, nous leur déclarons, sans les nommer, ni les marquer en au- cune manière, qu'ils ne sont plus recevables quant aux prix ; que le tems en est passé à leur égard ; que nous allons examiner les calculs et les solutions des autres qui ont été reçues dans le tems ; et que pour eux, qui ne peuvent plus prétendre ni aux prix, ni à l'honneur de la première invention, il leur reste au moins celle de corriger leurs erreurs après l'avertissement qu'on leur en donne ; ce qui leur sera d'autant plus facile que le véritable calcul commence maintenant d'être divulgué.

Car comme je m'étois engagé par mon premier écrit de le publier aussitôt que le tems seroit expiré, j'ai commencé à le faire dans le commencement d'Octobre' ; et parce que je ne sçai pas encore si

��I . « Ferunt tamen omnium solutiones jam inde ah Octobris i ah au- thore in Gallia divulgatas «, écrit Wallis à Huygens le i^r janvier 1659 (vide infra p. 235). Le 21 novembre i658, Huygens écrit à Boulliau (OEuvres de Huygens, T. II, p. 276) : « L'on m'a dit que Monsieur Pascal a résolu tous les problesmes devostre auteur incognu et qu'il en a fait imprimer une feuille. C'étoient des personnes qui l'avoyent vue. »

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