HISTOIRE DE LA ROULETTE. — INTRODUCTION 191
l'ouvrage imprimé de Torricelli, les Opéra geometrica publiés à Florence en i6Zi4, ouvrage dans lequel les travaux français ne sont pas mentionnés.
D. — Torricelli a-t-il reconnu la priorité de Roberval ? (p. 199 sqq.).
Il en convient, dit Pascal, dans ses lettres que l'on garde écrites de sa main; « ayant receu cette petite disgrâce, et ne pouvant plus passer... pour Autheur de la dimension de l'es- pace de la Roulette, ni mesme de celle du solide autour de la base,... il essaya de résoudre celuy à l'entour de l'axe. Mais ce fut là qu'il trouva bien de la difficulté... Ne pouvant donc y réussir, il en envoya une solution assez approchante au lieu de la véritable, et manda que ce solide estoit à son cylindre comme 11. à 18; ne pensant pas qu'on pust le convaincre. Mais... M'" de Roberval... luy manda non seulement son erreur, mais encore la vérité... »
Quelques-unes des lettres auxquelles Pascal fait allusion ont été conservées ; elles ont été publiées à la suite de l'ar- ticle de Jacoli cité plus haut (Jntorno ad alcune lettere di Evan- gelista Torricelli, del P. Marino Mersenne e di Francesco Du Verdiis apud Bulletino di bibliografie délie scienze malematiche , T. VIII, 1875). Nous y lisons notamment la déclaration sui- vante, faite par Torricelli dans une lettre de mai i644 •' « De cycloide sive Trochoide habemus, prseter Tangentes, etiam solida. Attamen, si acutissimus Robervallius adeo alte natu- ram hujus figurge penetravit, quemadmodum refers, Vir Glarissime, et quemadmodum ipse judico ex aliis demonstra- tionibus et conclusionibus, concedo sponte omnium harum inventionum gloriam Geometrae prasstantissimo et vere mira- bili (/oc. cit., p. 383). »
Cependant, lorsque la discussion s'envenima deux ans plus tard, lorsqu'on lui reprocha de s'être trompé dans l'évalua- tion du solide autour de l'axe, Torricelli se défendit ^
I. Fabbroni a publié, à la suite de sa biographie de Torricelli
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