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ŒUVRES

base, Mr de Roberval la luy ayant déja envoyée, il essaya de resoudre celuy à l’entour de l’axe. Mais ce fut là qu’il trouva bien de la difficulté ; car c’est un probleme d’une haute, longue et penible recherche. Ne pouvant donc y reüssir, il en envoya une solution assez approchante, au lieu de la veritable, et manda que ce solide estoit à son Cylindre comme 11. à 18. ne pensant pas qu’on pust le convaincre. Mais il ne fut pas plus heureux en cette rencontre qu’en l’autre ; car Mr de Roberval, qui en avoit la veritable et geometrique dimension, luy manda non seulement son erreur, mais encore la verité. Toricelli mourut un peu de temps apres.

Mr de Roberval ne s’arresta pas à la seule dimension de la premiere et simple Roulette et de ses solides ; mais il estendit ses découvertes à toutes sortes de Roulettes, allongées ou accourcies[1], pour toutes lesquelles ses methodes sont generales, et donnent, avec une mesme facilité, les touchantes, la dimension des plans et de leurs parties, leurs centres de gravité et les solides, tant autour de la base qu’autour de l’axe. Car encore qu’il ne l’ait donné au long que des Roulettes entieres, sa methode s’étend, sans rien y changer, et avec autant de facilité, aux parties. Et ce seroit chicaner que de luy en disputer la première resolution[2].

  1. Vide supra p. 17, note 2.
  2. Commentant ce passage dans sa lettre du 7 juin 1659 (vide supra p. 121 sqq.) Lalouère déclare : « Remarquez, je vous prie, ces dernières parolles et conferez les avec celles de sa lettre que je mets en suitte, et vous admirerez la candeur de cette personne » ; et il