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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VIII.djvu/261

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EXAMEN ET JUGEMENT DES ÉCRITS

ny de ses parties (ce qui avoit esté resolu depuis longtemps par Monsieur de Roberval), ny aucun des centres de gravité des solides ny de leurs parties, tant autour de la base qu’autour de l’axe, qui estoient proprement les seuls problesmes proposez par l’Anonime avec la condition des prix, comme n’ayans encore esté resolus par personne ; et l’on trouva qu’outre les erreurs qu’il avoit corrigées par sa lettre, il en avoit laissé d’autres, et qu’il y en avoit de nouvelles dans sa correction mesme, lesquelles se rencontrent dans presque tous les articles, depuis le 30. jusqu’au dernier.

On jugea aussi que ces erreurs n’estoient point de calcul, mais de methode, et proprement des paralogismes : parce que les calculs qu’il y donne sont tres-conformes à ses methodes, mais que ces methodes mesmes sont fausses. Et on remarqua qu’une de ses erreurs les plus considerables consiste en ce qu’il raisonne de certaines surfaces indefinies en nombre, et qui ne sont pas egalement distantes entre elles, de mesme que si elles l’estoient ; ce qui fait qu’ayant à mesurer la somme de ces surfaces, ou la somme de forces de leurs poids (à quoy se reduit toute la difficulté et tout le secret), il n’en trouve que de fausses mesures, ses methodes n’allant point aux veritables.

C’est ce qui le mene à comparer, comme nombre à nombre, des quantitez qui sont entr’elles comme des arcs de cercle au diamettre, ou comme leurs puissances ; et c’est ainsi que, voulant donner la raison